28.1.11

aujourd'hui rien.


sensation d'inextricable.

taux de misanthropie 98%

mais promis, je n'en tuerai aucun quand bien même cela me démangerait,
me démange,
me démangera.

je me tiens éloignée des alcools blancs (secs).

en conséquence :
recours inéluctable aux armes chimiques lissantes.

contre moi-même, que l'on se rassure.

la désespérance rend encore plus autocentrés les autocentrés,
braves gens, c'est sans risque.

je remise mes idées de bombe à neutrons,
je sors sans couteau,
je n'utilise pas mon sac à main comme une arme offensive,
quand bien même il contienne de quoi en assommer durablement quelques uns.

j'entre souriante dans le bureau, mon bonjour s'accompagne d'une esquisse de révérence, je pose les documents sur la table, mets la facture en évidence, fais conversation anodine de rigueur sans évoquer le règlement de la facture sus-mentionnée, accepte les livres et les copies d'écran des maquettes. je ressors sans avoir troublé la douce ambiance de la routine du lieu.

dans le métro, vide à l'heure des oisifs, j'ôte tout de même ces putains d'escarpins à la con pour les remplacer par des ballerines. je ne me sens vraiment pas d'humeur à péter 7cm au dessus de la position coutumière de mon cul.

Boulevard de Belleville, la tête qui tourne.
chercher des yeux les repères, les images facilement séduisantes du lieu, retrouver un semblant de tenue.

tenir.
tenir.
savoir se tenir,
même si l'on ne tient plus.

le dos droit, descendre ce qui reste de Boulevard, jusqu'au croisement, jusqu'à la porte de l'immeuble.
monter les 4 étages.
compter les heures jusqu'à sa voix au téléphone.
compter l'argent qui reste pour les jours prochains.

compter sur mon imagination, ma débrouillardise, ma motivation, ma force de caractère et toutes ces conneries pour trouver des solutions quand le reste des comptes est mauvais.


finalement, comme parfois Kafka dans son journal :
"Aujourd'hui, rien."

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