29.9.10

Requiem pour un membre arraché.

Port. Pointe acérée. Lumière, contraste impeccable ; rouge gueules – ouvre et crie. Bleu de marines excessives que la pluie ne délave pas, monstre des profondeurs, menace.

Plus loin, plus tard, cheminer entre hauteurs et océan. A perte de vue, fougères ou dunes. Ploiement assourdissant.

Ta silhouette au loin s’efface ou apparaît. Noire sur vert ou jaune, à suivre.

La langue sur les lèvres sèches, la peau se sale.

Et les nuits où tout tangue. Les chaussures ôtées, de quais en ponts mouvants.
Aborde à ton bras, riant avec le vent.

Les cheveux mélangés à ta rousseur souveraine pâleur éternise les instants qui refusent à s’enfermer.

Au petit matin, les rues de la vieille ville gardent nos secrets murmures.
Quinconces de fenêtres qui se détournent.

Ton histoires grise, inscrite ici, transmise et refaite. Même si la misère et les douleurs de l’impossible talonnent. Même si la haine pour ce lieu du bout de tout avant la chute ou la noyade. Au futur, dire revenir pour faire vers ailleurs.

Les ports sont toujours tournés vers ailleurs.



Ici, Paris, contemple ses cadavres de patrimoine remis à neuf.